Romantique
Félix Mendelssohn
né le 3 février 1809 à Hambourg
mort le 4 novembre 1847 à Leipzig
Qui est-ce ?
Le grand-père, Moses Mendelssohn, célèbre philosophe de l'Aufklärung, a acquis, par lettre royale, pour lui et sa famille, des droits civiques, auxquels les juifs n'avaient normalement pas accès. Cela lui permet de s'allier, par mariage, au milieu des affaires. Son fils, Abraham, le père de Felix, est un banquier berlinois prospère, qui finit par convertir sa famille au protestantisme. La maison des Mendelssohn à Berlin est un lieu de rencontre pour l'élite intellectuelle que fréquenteront, entre autres Hegel, Heine, et son premier maître de musique, Carl Friedrich Zelter. Felix et sa sœur Fanny se révèlent être des enfants prodiges en musique. A douze ans, en 1821, pour l'anniversaire de son père, il compose son premier opéra, Les Deux Précepteurs, pièce qui ironise sur l'éducation rigoureuse qu'il reçoit. Pour autant, Mendelssohn ne se distingua pas pour ses opéras, mais plutôt pour sa musique symphonique, son œuvre pour piano, ses pièces religieuses et sa musique de chambre. Cette même année 1821, il rencontre Goethe, qui lui portera une grande admiration, déclarant notamment que ses facultés « tenaient du prodige »[1] . À seize ans, il a déjà composé ses douze symphonies pour orchestre à cordes, sa première symphonie, un octuor à cordes, ainsi que cinq concertos pour violon ou pour piano. Il joue avec sa sœur aînée Fanny Mendelssohn, également virtuose du piano, dont il restera très proche pendant toute sa vie. 
Mendelssohn n'a pas fréquenté le gymnasium, mais il a reçu une éducation complète avec des précepteurs comme Karl Wilhelm Ludwig Heyse qui lui enseigne la philologie. Felix traduit et publie en 1825 une comédie de Térence. Il s'inscrit à l'université de Berlin en 1827. Il suit les cours de Hegel (Esthétique ou philosophie de l'art), d'Eduard Gans (droit et histoire contemporaine), Carl Ritter (géographie), Leopold von Ranke (histoire), Paul Erman et Martin Lichtenstein (zoologie). Il termine ses études au printemps 1829[2]. Il dirige au même moment une exécution de la Passion selon saint Matthieu de Johann Sebastian Bach qui fait époque dans le mouvement de redécouverte de la musique ancienne. Puis, toujours en 1829, il part pour un voyage en Angleterre et en Écosse. L'année suivante, il séjourne longuement en Italie et rencontre Hector Berlioz à Rome. Ces différents voyages vont lui inspirer plusieurs partitions : symphonie « Écossaise », ouverture Les Hébrides, symphonie « Italienne ». 
Directeur musical du Gewandhaus de Leipzig dès 1835, il est appelé dans les années 1840 à Berlin par le roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV afin de réorganiser la vie musicale de la cité. Il devient alors le compositeur européen le plus célèbre de son époque, notamment en Angleterre. À Leipzig, dans les années 1840, il se lie d'amitié avec le compositeur Robert Schumann qui voit en lui le « Mozart du XIXe siècle ». Il encourage d'autres compositeurs, tels Joseph Joachim Raff ou Niels Wilhelm Gade. 
En 1837, il épouse Cécile Jeanrenaud, la fille d'un pasteur d'origine française. Il aura quatre enfants. 
La mort de Fanny, le 14 mai 1847, lui cause un profond chagrin et lui inspire son dernier quatuor, op. 80. Le 28 octobre 1847, à Leipzig, il est pris de maux de tête très violents. Quelques jours plus tard, il est victime d’une nouvelle attaque et meurt le 4 novembre 1847, âgé seulement de 38 ans. Il est enterré à Berlin.